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Le bruit et la fureur.
6 septembre 2009

Et du haut de nous deux, on a vu.

Entre nos joues, mes larmes coulent. Elles évitent ta peau, ou tu évites de les sentir. Elles glissent sur l'oreiller ; je souris en te regardant. Mes mains se crispent sur tes hanches ; on ira pas plus loin, il est trop tard, il est trop tôt, il a trop bu. Il y avait mille raisons pour que tu m'en veuilles, autant pour que tu me repousses, que tu ne me laisses pas t'embrasser plus longtemps, que tu desserres tes jambes autour de ma taille, que tu me jettes de tes draps. Mais je vois pas celle qui fait que je suis encore là le matin, que je vais jusqu'à te regarder partir, à t'embrasser, encore, juste avant le départ. Il manque un bout à cette histoire. Le moment où tu te laisses approcher est de trop ; ou la suite n'est plus assez. Et l'inverse dans tes yeux moqueurs. Tu as encore ce visage qui ne se glisse que la nuit sur tes yeux clos, lorsqu'il n'y a plus personne pour te voir.

Plus tard dans la nuit, je l'entends s'éveiller et le voilà qui pleure. Il pleure avec un vilain bruit court, comme les hommes pleurent, qu'on dirait qu'il y a un animal en eux qui les secoue.

Un instant, j'aimerai être autrement, comme tu veux. Je ne peux pas, et cet instant ne dure pas assez. Je me perds, entre profiter de toi, et partir juste là. Il faudrait, j’en suis incapable ; on reste là, jusqu’au petit matin, jusqu’à ton train. En attendant une autre fois, ou que tu sois plus forte que moi.

Alors sors du lit que je lui dis. Il n'y a pas de place dans ce lit pour moi, toi et ta peur tous ensemble. Alors il a eu honte et il s'est tu et je me suis endormie, mais cet homme, c'est une ruine.

Je doute de grandir, de devenir fort d'ici ton retour. Comme je doute que tu finisses par désirer autre chose. En t'attendant, je cherche des raisons.

Filez moi votre adresse,
Je vous envoie une histoire.
Et le passage pour Léa.
* * * * *

- Tu es bien froid.
- Je ne crois pas.
- Non. C'est dans ta tête que tu es froid.
- C'est parce que je suis très préoccupé par mon travail.
- Mais tu n'aimes pas la vie ?
- Si. Beaucoup. Mais il ne faut pas que mon travail en souffre.
- Tu aimes boire, je sais. Je l'ai vu.
- Oui. Beaucoup. Mais il ne faut pas que ça dérange mon travail.
- Et les femmes ?
- Je les aime beaucoup, mais je n'y ai jamais attaché une grande importance.
- Ca ne t'interesse pas ?
- Si. Mais je n'en ai pas trouvé une qui m'ait ému comme on dit qu'elles doivent vous émouvoir.
- Je crois que tu mens.
- Peut être un peu.

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Commentaires
G
D'accord :).<br /> (Tu raconteras, comment ça s'est passé ?).
J
Je crois ; je n'ai pas vraiment d'autres pied à terre que le camping de là bas ; et puis, j'ai cours mardi, donc ça limite mes vacances.
G
Faut croire que oui.<br /> Mais il y aura sans doute d'autres occasions, tu repars de suite après la Fête de l'Huma.
J
Tu t'es installée à Chartres et tout pour de vrai ? Et bien, bon courage, et à une autre fois alors ; tu pourrais faire des efforts !
G
Tous les festivals de France, n'abusons pas quand même ^^. Celui-là, c'est une habitude d'ex-parisienne de moitié, c'est tout. Je peux pas trop y aller cette année, je petit-boulotte + d'autres occupations + programmation qui m'intéresse vaguement.
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