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Le bruit et la fureur.
23 avril 2010

Days of Decay.

Cette nuit là, rien n'existait. On était faux tous les deux, rappelle toi. Chaque geste, chaque mot. Le plaisir lui-même n'avait rien à faire entre nous. J'ai déjà raconté cette nuit, si lointaine, si violente. Nos corps se serraient avec l'évidence du devoir. A chaque mouvement, je m'enfonçais plus profondément à l'intérieur d'un pli nouveau. Un mur s'élève entre nous désormais, entre moi et tout ce que tu étais. Croire à l'envie, croire simplement. Fumeux comme la ganja. Il faudrait juste oublier, fermer cette porte, retrouver la tendresse d'une caresse.

Les souvenirs remplacent la passion par une mise en scène vulgaire. Mes lèvres sont perdues sur des bouches vide de sens, mon esprit, ailleurs, loin de ces peaux vides, s'oublie plus profond que nos soupirs. Qui la remplissent de bonheur. Tu aperçois une ébauche de plaisir, je ne pense plus à personne, il m'échappe malgré tes tremblements. Sismique et sensuelle.

Cette nuit là, tu m'as dégouté de tant de choses. Je peux te le cracher maintenant que tu as oublié. Au plus profond de toi, je m'enfuis pour toujours. Défait.

Les instants sont courts avant que ne s'abatte. Violente, liquide, la colère de nos êtres supérieures. Tu pleures, tu dors, et je sombre, les yeux brûlés de ces larmes vaines. Je crie, enfermé dans un asile de silence, je crie et tu me serres, dans mes rêves. J'ai oublié. Toi aussi, sans doute. Cette nuit de fin ; nos étreintes haineuses m'ont déchiré l'envie plus profondément qu'elles m'avaient arrachés la peau.

Je regarde ces lignes parallèles.
J'ai envie d'une paille.
Je revois les imperfections de ta peau.
Et tes doigts qui se crispent sur les bras.
Je sens ton corps qui m'enserrent.
Je me vide, je me vide, je, vide.

La suite est trainante, lamentable.
Sur le laser de Chuck Berry, Chuck.
Lamentable.

Edit : Je trouverai.

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Commentaires
J
Flavia, merci !<br /> <br /> Dame Mariane :<br /> Tu vas mieux ? <br /> (On dirait, tu as remis les machines en marche, mais est ce que c'est une preuve suffisante ?)<br /> Je t'embrasse !
D
j'ai relu à tête reposée,enfin si on peut dire ça comme ça.C'est tragiquement beau,et triste,surtout ça "Nos corps se serraient avec l'évidence du devoir"<br /> je t'embrasse.
F
Je commence à peine à parcourir ton blog mais tout ça me plait déjà. <br /> "Les souvenirs remplacent la passion par une mise en scène vulgaire" ... tellement vrai...<br /> Je m'en vais naviguer au fil de tes posts, bonne continuation =)
D
=)
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