Boucle d'Or.
Ça trainait depuis des jours, à les regarder, en silence. J'suis l'image de fond sur mes pensées. Je m'illustre en souriant, et je sens monter, doucement, l'envie d'en finir.
Lorsque l'envie me prend, une partie de mes choix, de mes envies m'abandonnent. Je découpe comme je coupe ; et jette dans l'évier comme on crache du sang, je cherche un vide qui m'échappe, qui me manque.
Le découpage est cathartique ? Je doute, mais je le fais. Et ça, ça laisse pas de traces. A chaque nouveau coup, j'ai envie de plus, je vais de plus en plus vite, de plus en plus loin.
Un jour, j'irai jusqu'au bout, de mes idées, de ma propre violence - peut-être est-ce de la haine ? ou une lutte contre le narcissisme qui m'envahit ? - je raserai tout, ne laisserait rien, qu'un cadavre ensanglanté dans la salle de bain, et debout près de lui, quelqu'un d'autre, un autre bout de moi. Je serai à nouveau moi : la suite - à défaut d'être la fin.