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Le bruit et la fureur.
17 janvier 2009

La Confusion des sentiments. II.

La nuit d'avant, tout avait déjà changé ; d'un mot dans la nuit. Je lui ai dit que je passerai, malgré la fatigue et la fièvre, j'ai envie de la rejoindre.

Il sait que nous n'irons pas, et ses yeux rouges, brûlants, sourient pour lui. Il fera tout pour ne pas y aller ; sans vergogne, sans coeur, ni pitié. Les heures passent, entre une poignée de médicaments et un verre de vin blanc. Je vois à son visage qu'il n'a aucune force, mais il reste là ; les yeux, rouges, dans le vague ; et à mesure que les heures passent, ils s'aiguisent, se mettent à brûler. Il parle, sourit, comme une marionnette soudainement animée. Il la regarde, il les regarde.

J'ai pitié de lui ; je regarde sans cesse l'heure, écrivant des messages, cherchant des excuses, pour me faire pardonner de ses mensonges. Je me perds dans mes envies ; la fièvre et l'alcool, les ferments de mon délire me ferment les yeux, j'oublie mes propres promesses lorsque je le vois lui parler, que je le vois avec elle ; penchée sur son épaule, elle l'écoute, en souriant.

Je ne veux pas croire à cette facilité ; il ne se rend pas compte de sa vanité.
Finalement, je n'irai pas la voir ; et il ne restera pas là.

La nuit est glacée sur ma peau ; je tremble comme une feuille morte. La nuit m'échappe, je me réveille presque aussi fatigué. Je reste allongé, tard, malgré l'activité tout autour. Et je m'en vais la voir. Tout est comme il l'avait dit. Vide de sens ; je m'en veux de ne pouvoir créer sans lui, ne serait ce que l'ombre d'un lien. Je me renferme, fume, et, assez vite, m'ennuie.

Elle essaye de remplir, mais il manque quelque chose ; je pars, en lui disant que je reviendrai.
Il sourit ; je déteste son sourire.

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